Le Premier ministre François Bayrou a récemment affirmé que la France ferait face à une « submersion migratoire ». Une déclaration aussi inquiétante qu’infondée. En réalité, les chiffres officiels et les recherches démontrent tout le contraire.
📊 Les données prouvent l’absence de « submersion »
En 2023, les entrées en France représentaient moins de 0,5 % de la population totale. Ce chiffre est inférieur à celui d’autres pays européens comme la Suède (0,89 %), le Royaume-Uni (0,77 %), l’Allemagne (0,77 %) ou encore l’Espagne (0,89 %).
Des chercheurs de l’Ined avaient par ailleurs mesuré que la France était l’un des pays où l’immigration était la plus faible en Europe de l’Ouest.
Concernant la délivrance des premiers titres de séjour par motif d’admission, l’augmentation demeure trop faible pour parler de « submersion migratoire ».
D’autant plus que, comme le rappelle le site Vie-publique.fr, « le motif étudiant est le premier motif d’attribution d’un titre de séjour ».
Au cours de la dernière décennie, les chiffres de l’OCDE révèlent une hausse modérée de la part d’étrangers dans la population française, bien inférieure à celle observée dans d’autres pays européens.
🤔 Un « ressenti » qui ne reflète pas la réalité
Face à ces faits, François Bayrou préfère parler du « ressenti » de certains citoyens. Mais de qui parle-t-on exactement ? Qui sont « ceux qui estiment qu’il y a trop d’immigrés en France » ?
Les études d’opinion montrent que l’immigration n’est pas une priorité pour la majorité des Français. Ce qui les préoccupe avant tout, c’est l’économie. D’après les sondages, 9 Français sur 10 se déclarent inquiets pour la situation économique du pays.
🔎 Loin des fantasmes, répondons aux vraies urgences
Le gouvernement ferait mieux de concentrer son action sur les véritables attentes des citoyens plutôt que d’agiter un spectre migratoire inexistant. Il est urgent de remettre les faits au cœur du débat public et de refuser les discours qui alimentent la peur au détriment de la réalité.