Député LFI- NFP

7eme circonscription du Rhône

Mon histoire

Qui suis-je ?

Depuis juillet 2024, j’ai l’honneur de représenter la 7ᵉ circonscription du Rhône à l’Assemblée nationale. Cette circonscription regroupe les communes de Bron, Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape, Sathonay-Camp et Sathonay-Village. Être député de ce territoire, marqué par sa diversité et son énergie, est une responsabilité que j’assume avec engagement et détermination.

Je suis né le 12 mai 1971 à Lyon, dans une famille nombreuse où je suis l’aîné de six enfants. J’ai grandi au cœur du quartier du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin, un lieu qui a façonné mes valeurs et mon regard sur le monde. Après mes études universitaires en France et Grande-Bretagne (Polytechnique de Coventry), j’ai obtenu mon CAPLP en 1995 pour devenir enseignant.

Pendant près de 30 ans, de 1995 à 2024, j’ai enseigné l’économie-gestion au lycée professionnel Les Canuts, dans ma ville natale de Vaulx-en-Velin. Ce métier a été pour moi bien plus qu’un travail : une vocation. J’ai toujours cru en la capacité de l’école à transformer des vies, notamment dans les quartiers populaires. C’est pourquoi, même en tant que député, je reste profondément attaché à ma mission d’enseignant. La politique, pour moi, n’est pas une carrière, mais un engagement, une manière de défendre des combats et de donner une voix à celles et ceux qui en manquent.

Un engagement ancré dans le terrain

Mon parcours politique est intimement lié à mon engagement associatif, né d’un événement marquant de mon adolescence. Le 6 octobre 1990, la mort tragique d’un jeune, percuté par une voiture de police, a provoqué une onde de choc dans mon quartier du Mas du Taureau. Cet événement, suivi de révoltes, a éveillé ma conscience et déclenché mon engagement politique car cette mort tragique faisait échos à d’autres qui ont malheureusement égrené toute mon enfance. Que penser quand vous avez 12 ans et que vous savez que votre ami ne reviendra pas. Son tort ? Il circulait en mobylette et il a été tué par un policier qui dira ensuite : « Si j’avais à le refaire, je le referais ».

Convaincus que l’éducation est un pilier fondamental de la réussite, avec les habitants du quartier, nous avons créé l’association Antidote pour combattre l’échec scolaire. Aujourd’hui, je souhaite rendre hommage à son fondateur, Nordine Ahmed Bacha, qui nous a quittés bien trop tôt.

La culture jouait également un rôle essentiel, car éveiller la curiosité de notre jeunesse et l’ouvrir à d’autres cultures était une condition indispensable au vivre-ensemble, fondé sur la reconnaissance mutuelle. C’est dans cet esprit qu’est née l’association ODC, Organisation pour le Développement des Cultures.

Je n’oublie pas non plus l’association AGORA, qui a mené des luttes difficiles pour faire vivre  la justice dans nos quartiers. Je tiens à lui rendre hommage, car c’est auprès de ses membres que j’ai fait mes premiers pas en politique. Ensemble, nous avons vécu notre première expérience avec Le Choix Vaudais, une liste citoyenne présentée aux élections municipales de 1995. Réunir près de 8 % des voix fut un symbole fort pour des jeunes de quartier qui ont affirmé : « Ça suffit ! La politique ne peut plus se faire sans nous, il s’agit de nos vies. »

Depuis, chacun de mes engagements vise un seul but : rendre aux habitants le pouvoir de décider pour eux-mêmes, en accord avec leur vécu et leurs réalités quotidiennes.

Cet engagement de terrain m’a conduit à travailler aux côtés de nombreuses associations des quartiers de Vaulx-en-Velin, toujours avec la même ambition : améliorer le quotidien des habitants et leur ouvrir de nouvelles perspectives. Convaincu que l’éducation ne doit pas s’arrêter aux portes de l’école, j’ai œuvré à créer des passerelles entre les associations de quartier et l’Éducation nationale, afin de briser les frontières invisibles qui les séparent.

C’est dans cette continuité que j’ai participé à la création, en 2022, du collectif On s’en mêle !, rassemblant militants et associations des quartiers populaires pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Ses idées faisaient écho à nos aspirations pour une société plus juste et égalitaire. Trop longtemps, on nous a répété : « Ne vous mêlez de rien, on s’occupe de tout. » Le résultat ? Quarante ans de trahison d’une certaine gauche qui a fait miroiter aux quartiers populaires qu’ils seraient enfin pris en compte, tout en les réduisant à de simples colleurs d’affiches ou réservoirs de votes.

De l’associatif à l’hémicycle

En 2020, s’est crée le Mouvement d’Initiatives Vaudais (MIV), une liste engagée dans les élections municipales de Vaulx-en-Velin pour porter la voix des quartiers et affirmer que la rénovation urbaine ne devait pas servir de prétexte à une politique d’éviction des plus modestes au profit de la gentrification.

En 2022, j’ai été candidat de la France Insoumise (LFI) et de la NUPES pour les élections législatives dans la 7ᵉ circonscription du Rhône. Malgré une défaite au second tour, cette campagne m’a permis de renforcer mes liens avec les habitants et d’affiner mes priorités.

En 2024, j’ai été candidat aux élections européennes sur la liste de Manon Aubry où LFI a obtenu un très bon score de 48,16%.

Lors de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, j’ai été désigné à nouveau comme candidat de LFI et du Nouveau Front Populaire (NFP). Cette fois, le 7 juillet 2024, grâce à une mobilisation accrue, j’ai remporté l’élection au second tour, devenant député pour la XVIIe législature.

J’ai toujours été attaché à l’union de la gauche, non seulement entre les partis, mais avant tout entre les femmes et les hommes qui partagent les valeurs de la gauche.

Être député n’a jamais été un objectif en soi. Mon cœur reste celui d’un enseignant, et je sais qu’un jour, je retournerai à ma vocation première. Mais aujourd’hui, j’entends mettre à profit cette confiance que vous m’avez accordée pour défendre vos intérêts, avec honnêteté, détermination et un profond sens de la justice sociale.